Automobile et transport

Fabrication automobile au Canada : un secteur charnière de 15,5 G$

L’assemblage de voitures particulières génère 15,5 G$ de revenus en 2024 et fait travailler 12 436 employés répartis dans 94 entreprises. Bien qu’il ne représente plus que 1,4 % de marge bénéficiaire, l’écosystème reste stratégique : intégration avec les chaînes logistiques nord‑américaines, savoir‑faire d’ingénierie et investissements massifs dans l’électrification (plus de 40 G$ de projets annoncés).

La production est concentrée en Ontario, mais la dépendance aux importations (91 % de la demande) et le déplacement d’usines vers le Mexique expliquent la contraction historique (CAGR ‑2,2 % sur 2019‑24). La transition vers les véhicules zéro émission et la relocalisation de chaînes de valeur batteries offrent néanmoins un nouveau cycle de croissance pour les consolidateurs et les fournisseurs innovants.

Chiffres clés de la fabrication automobile canadienne

Trois indicateurs résument la taille, la structure et le potentiel de rebond du marché.

Revenu annuel (2024)

15,5 G$

Valeur totale des véhicules sortant des chaînes d’assemblage canadiennes.

Nombre d’entreprises

94

Forte fragmentation qui ouvre la voie à des stratégies de plateformisation et de fusion.

Prévision CAGR 2024‑2029

+2,4 %

Reprise attendue grâce aux investissements EV et à l’amélioration des chaînes d’approvisionnement.

Tendances structurantes et perspectives à cinq ans

Le marché s’oriente vers une ré‑industrialisation verte : objectifs fédéraux de 20 % de ventes ZEV en 2026 puis 60 % d’ici 2030, soutenus par de généreux crédits d’impôt et l’arrivée de giga‑usines de batteries. Parallèlement, la robotisation et l’IA générative accélèrent les cycles de conception, tandis que les alliances constructeurs‑fournisseurs sécurisent les semi‑conducteurs critiques.

La concurrence étrangère reste intense (importations > 90 %), mais le repositionnement sur les véhicules compacts électrifiés, la montée du contenu canadien dans les plateformes modulaires et la consolidation verticale offrent un scénario de croissance modérée mais rentable pour les acteurs capables d’investir dans l’innovation et la réduction d’empreinte carbone.

Trois indicateurs résument la taille, la structure et le potentiel de rebond du marché.

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