Services publics et infrastructures

Services publics et infrastructures : panorama du marché canadien

Le paysage canadien des services publics regroupe six piliers essentiels :

  1. La transmission électrique
  2. La distribution de gaz naturel
  3. L’approvisionnement en eau et l’irrigation
  4. Le traitement des eaux usées
  5. La production d’électricité thermique
  6. la production d’électricité renouvelable

Ensemble, ces filières génèrent plus de 160 G$ de revenus annuels – dont plus de 68 G$ proviennent à elles seules du transport‑distribution d’électricité. Leur rentabilité demeure solide : la marge moyenne oscille autour de 13 %, portée par la production thermique (19 %) et par les réseaux de gaz naturel (15,3 %), tandis que l’eau, l’assainissement et les renouvelables affichent des marges de 9 % à 13 %.

Tirée par la croissance démographique, les objectifs climatiques et la modernisation d’infrastructures vieillissantes, l’activité demeure peu volatile ; la demande est inélastique et les tarifs encadrés par les régies provinciales stabilisent les cash‑flows. Toutefois, la transition énergétique accélère la redistribution des investissements : plus de la moitié des futurs débours sont orientés vers l’intégration des renouvelables, le stockage et la résilience climatique du réseau.

Chiffres clés du secteur des services publics canadiens

Trois indicateurs illustrent la taille, la rentabilité et la dynamique d’expansion du secteur.

Revenu annuel de la transmission électrique

68,1 G$

Plus grande source de revenus, colonne vertébrale du réseau énergétique

Marge bénéficiaire de la production thermique

19,0 %

Segment le plus rentable grâce à la capacité nucléaire et au gaz à cycle combiné

CAGR des énergies renouvelables (2020‑2025)

1,9 %

Croissance soutenue par l’hydroélectricité, l’éolien et le solaire, moteurs de la décarbonation

Tendances structurantes et perspectives à cinq ans

Sous l’effet conjugué de la transition énergétique et de pressions réglementaires plus strictes, trois vecteurs domineront l’horizon :

  • La décarbonation accélérée. Les investissements se déplacent vers l’hydro, l’éolien et le solaire ; la capacité renouvelable, déjà à 39 G$ de revenus, devrait dépasser 42 G$ d’ici 2030 malgré un rythme de croissance modéré.
  • La modernisation des réseaux. Les projets de lignes interprovinciales et transfrontalières (ex. Champlain Hudson Power Express) consolident un marché d’infrastructures à 68 G$ et soutiennent un CAGR sectoriel positif bien que ralenti (0,8 % attendu pour la transmission).
  • La gestion durable de l’eau et des déchets. L’obligation de traitement secondaire des eaux usées d’ici 2040 et les investissements requis pour les réseaux d’alimentation en eau (7,7 G$ de revenus) créeront un flux constant de projets publics‑privés, stabilisant les marges autour de 12 %.

Dans ce contexte, la consolidation devrait se poursuivre, tandis que les critères ESG et la numérisation des actifs (smart grid, télémétrie, IA prédictive) deviendront déterminants pour maintenir l’efficacité opérationnelle et attirer les capitaux. Les opportunités de croissance résident autant dans l’intégration verticale (production‑stockage‑distribution) que dans les partenariats public‑privé visant à fiabiliser les services essentiels partout au pays.

Trois indicateurs illustrent la taille, la rentabilité et la dynamique d’expansion du secteur.

Faites les bons choix d’affaires avec les bons chiffres.

Parlons-en. Notre équipe vous aide à structurer votre réflexion et à prendre des décisions éclairées, sans engagement.